Saint Fulgence

Érigée en paroisse en septembre 2022 par décret de Mgr Jacolin, évêque de Luçon, la paroisse Saint-Fulgent est constituée des relais de Bazoges-en-Paillers, Beaurepaire, Mesnard-la-Barotière, Saint-André Goule d’Oie, Saint-Fulgent et Vendrennes.

Au VIe siècle, la présence d’un ermite permet de rassembler la population locale autour du prieuré bénédictin Saint-Jouin (situé à Saint-Jouin de Marnes dans le département des Deux-Sèvres). Toutefois, la constitution du bourg qui deviendra la ville de Saint-Fulgent ne se fait réellement qu’au XIe siècle, après avoir essuyé de nombreuses invasions. Ce bourg se serait d’abord appelé Saint-Jean voire Saint-Jean du Désert – d’où le nom de notre ancienne paroisse qui s’appelait alors Saint-Jean-les-Paillers.

En 2022, afin de mieux identifier les paroisses nouvellement constituées, le nom de « SAINT-FULGENT » a été retenu par Mgr JACOLIN. La commune de Saint-Fulgent, quant à elle, tiendrait son nom de quelques moines bénédictins qui, au XIe siècle, souhaitaient placer la paroisse sous le patronage de ce célèbre saint originaire d’Afrique du Nord et également connu sous le nom de saint Fulgence de Ruspe. Fulgentius – en latin – signifie : celui qui est lumineux, celui qui brille. [1]

Saint Fulgence (467-533) était un évêque et théologien de l’Église d’Afrique du Nord pendant l’Antiquité tardive. Voici une brève notice biographique sur lui : 

Né à Leptis Magna (actuelle Libye), Fulgence reçut une excellente éducation classique. Après avoir embrassé la vie monastique, il fut élu évêque de Ruspe (en Tunisie) en 507. En 508, il fut exilé en Sardaigne par les Vandales ariens qui persécutaient les chrétiens catholiques en Afrique du Nord. Durant son exil, il écrivit de nombreux traités théologiques, dont plusieurs contre l’arianisme.

Fulgence est considéré comme l’un des derniers grands théologiens de l’Église d’Afrique du Nord avant l’invasion musulmane. Ses écrits, en particulier sur la grâce et la prédestination, eurent une grande influence sur la pensée d’Augustin d’Hippone et des théologiens ultérieurs.  Il fut un ardent défenseur de l’orthodoxie catholique face à l’arianisme prôné par les Vandales.

Après la mort du roi vandale arien Thrasamund en 523, Fulgence put rentrer d’exil. Il reprit alors ses fonctions d’évêque de Ruspe jusqu’à sa mort en 533. L’Église catholique le vénère comme saint et docteur de l’Église depuis le 16e siècle. Sa fête est célébrée le 1er janvier.

D’abord inhumé à Ruspe, le corps de Saint Fulgence fut ensuite transporté à Bourges, dans une église qui fut placée sous son vocable ; mais ces reliques furent profanées et détruites lors d’un saccage en 1793. Toutefois, son chef, conservé à part, se trouverait dans l’église du séminaire archiépiscopal et aurait été préservé…

[1] Cf. Site web de la mairie de Saint-Fulgent.